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Un siècle de nouvelles images

lundi 18 février 2002 à 20h au cinéma Le Miroir

en collaboration avec la Cinémathèque de la Danse à la Cinémathèque Française

En présence de Nicole et Norbert Corsino. Soirée présentée par Nicolas Villodre de la Cinémathèque de la Danse.
 

Cette soirée vient illustrer la pérennité du thème des nouvelles images depuis la collusion
dès la fin du XIXe siècle entre l’analyse du mouvement animal et humain au moyen
de la chronophotographie et les débuts de ce qu’on appelle la danse contemporaine. Si les techniques avec appareillage tentent de modéliser des techniques sans (appareillage) : le calcul
(mental) ou le mouvement dansé, par exemple, c’est toujours pour s’en rapprocher, mieux
comprendre leur complexité et donner de l’air à notre imagination. Quoi de plus énigmatique
qu’un corps, le sien et ou celui de l’autre, et d’autant plus s’il s’aventure dans la science du mouvement. Si la danse est un logos incarné qui a précédé le verbe, de même que la cartographie a précédé l’écriture, les lieux où l’on aime le corps en mouvement et ses représentations sont rares et l’histoire est lourde d’occultations et de filtres religieux ; culturels et sociaux. La danse contribue humainement à cette amitié du corps et l’image qui semble monter et démonter les séquences en mouvement démystifie la peur statufiante que mous éprouvons devant un mystère qui n’est jamais là où on le regarde.

N+N Corsino


 

Cette programmation fait écho à l’exposition de N+N Corsino, Topologies de l’instant,
qui s’est tenue au [mac] galeries contemporaines des musées de Marseille
du 26 novembre 2001 au 27 janvier 2002.
 

 

Variations V, 1966, 50’
images de Arne Arnborn, Stan Van Der Beek et Nam June Paik, chorégraphie de Merce Cunningham, musique de John Cage, avec Carolyn Brown, Merce Cunningham, Barbara Lloyd, Sandra Neels, Albert Reid, Peter Saul, Gus Solomons Jr.
Pièce enregistrée en studio à Hambourg mêlant danseurs, musiciens et techniciens. L’électronique y joue un rôle important : outre l’intervention des images vidéo de Paik, le son est produit par les danseurs au moyen de dispositifs réglés (ou déréglés) par John Cage, David Tudor et Gordon Mumma.
 

Moving Captures, 2000, 16’
montage de la Cinémathèque de la Danse sur les nouvelles images, avec notamment des documents de Zbignew Rybczynski, Georges Demenÿ, Etienne-Jules Marey, Pascal Roulin, Jean Barat, Cie Mulleras, Othello Vilgard, Thumerel/Heure Exquise, Jean-Baptiste Mondino, Philippe
Gautier, Ronald Nameth/Re:voir, Len Lye, Maya Deren, Jeffrey Scher, N+N Corsino, Jean-Marc Matos, Cécile Fontaine, Doris Chase, Ed Emshwiller, Marc-Joseph Sigaud, Pascal Base, Attitude Studio, Sparx, Sydney Peterson, Dumb Type, Nam June Paik, Norman McLaren, Charles Atlas, Merce Cunningham.
Il s’agit de parler aussi en termes de bricolage comme en son temps Méliès,
qui a touché à tout en matière de trucages, arrêtant de tourner sa manivelle
pour faire des arrêts sur image, utilisant un fond noir pour créer un
effet de surimpression. Des recherches très proches des nouvelles images
d’aujourd’hui dont la complexité visuelle se travaille beaucoup au montage.
Il y a ainsi une lignée de films qui traverse l’histoire du cinéma et de la
danse.