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John Cage

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John Cage, compositeur, poète, peintre, mycologue, en quelques repères biographiques.
 

5 sept 1912. Naissance à Los Angeles. Son
père est inventeur, sa mère tient une boutique
d’Arts and Crafts et deviendra « club editor »
du Los Angeles Times.
 

1912-1936. Premières leçons de piano avec sa tante :
« être virtuose ne m’intéressait pas du tout. »
Entre 12 et 14 ans, anime une émission de
radio pour les scouts d’Amérique. Songe à
devenir écrivain.
Quitte le collège en 3e année et voyage en
Europe. À Paris, s’initie à l’architecture,
premiers contacts avec la peinture et la
musique modernes. Commence seul à
écrire de la musique et à peindre.
De retour en Californie, décide de se consacrer
à la musique tout en faisant du porte à
porte pour vendre ses premières conférences
sur la peinture et la musique modernes : « en
ce sens je m’enseignais à moi-même, pour
ainsi dire, ce qui se passait dans ces deux
domaines. Et j’en vins à préférer la pensée
et l’œuvre de Schoenberg à celles de
Stravinsky. »

Part ensuite à New York à la New School
étudier durant deux ans la composition
avec Henry Cowell [dont il devient l’assistant],
qui lui suggère l’idée du piano préparé sur
laquelle il expérimentait depuis les années
1910 ; puis avec Adolph Weiss, ancien élève
de Schoenberg. « Pour me nourrir, payer le
loyer, et le reste, je lavais les murs à l’YWCA
de Brooklyn. »

 

1933. Rencontre Schoenberg dont il suit les
cours pendant deux ans à l’USC et à
l’UCLA : contrepoint, composition, harmonie
« pour laquelle je n’étais pas doué. Ce qui
m’intéressait c’était le bruit. La raison qui
ne me permettait pas de m’intéresser à
l’harmonie, c’est que l’harmonie n’avait
rien à dire au sujet du bruit. Rien. »

 

1935. Mariage avec Xénia Kashevaroff, elle
s’intéressait aux arts appliqués et à la
reliure et, plus tard elle fit des boîtes pour
Marcel (Duchamp).
Fonde un ensemble de percussions : « parce
que c’était de la musique pour percussions,
je pense qu’elle intéressa les danseurs
modernes. J’écrivis quelques morceaux
pour ce groupe de danseurs de l’UCLA... »

Assistant sur un film d’Oskar Fishinger : Il
dit que tout le monde a un esprit qui est
relayé par son propre son, et ceci mit le feu
aux poudres, pour ainsi dire.
 

1937-1939. Accompagnateur de la classe de
danse de Bonnie Bird à la Cornish School de
Seattle où il rencontre Merce Cunningham.
Découvre la structure rythmique micromacrocosmique.
« Cette structure rythmique
peut être exprimée avec tout les sons, y
compris les bruits, ou bien elle peut être
exprimée non pas comme le son et le
silence, mais comme l’immobilité et le mouvement
dans la danse. C’était ma réponse à
l’harmonie structurelle de Schoenberg. »

S’intéresse au bouddhisme Zen.
Fait des compositions radiophoniques utilisant
des sons acoustiques amplifiés et mélangés
avec de petits enregistrements de sons et
d’ondes sinusoïdales.
Lors de tournées avec Bonnie Bird, rencontre
Moholy Nagy à Mills College. Écrit un manifeste
 : The future of music.
 

1938. Invention du piano préparé
 

1939. Imaginary Landscape n° 1, pour deux
tourne-disques à vitesse variable, piano
assourdi et cymbales.
 

1941-1942. Enseigne à la School of Design
de Chicago [Moholy Nagy...]
 

1942. S’établit avec Xénia à New York, où ils
logent un temps chez Peggy Guggenheim et
Max Ernst chez qui se côtoient Jackson
Pollock, Joseph Cornell, Mondrian, Breton...
et Marcel Duchamp avec lequel il s’initie
aux échecs.
Premières collaborations avec Merce Cunningham dont Credo in US.
 

1943. Concert au Musée d’Art Moderne de
New York.
 

1944. 5 avril, premières représentations
avec Merce Cunningham, à New York.
Sonates et interludes pour piano préparé.
 

1948-1952. Avec Merce Cunningham, participation
aux cours d’été de Black Mountain College,
où la 1ère année, ils reconstituent avec
Willem De Kooning, Buckminster Fuller,
Helen Livingston et Arthur Penn, Le piège
de Méduse
d’Erik Satie. Son cours Apologie
de Satie
, est accompagné de 25 concerts
d’une demi-heure, trois soirs par semaine.
Fin des années 1940 : divorce de Xénia et
s’initie au Zen avec Daisetz Suzuki, dont il
suit les cours durant 3 ans. Découvre le
I Ching.
 

1949. Discours sur rien. Séjour à Paris et
rencontre avec Boulez et Schaeffer.
 

1950. Début de la collaboration avec le pianiste
David Tudor. Commence à étudier les
champignons.
 

1951. Music of Changes, composé avec la
méthode du I Ching, dédié à David Tudor.
Imaginary Landscape Number Four, pièce
pour 12 récepteurs radio actionnés par 24
exécutants.
 

1952. Création de la Merce Cunningham
Dance Company dont il est directeur musical.
Travaille avec Morton Feldman, Earle Brown
et Christian Wolff.
Imaginary Landscape Number Five, enregistrement
sur une bande magnétique de huit
strates de sonorités distinctes prélevées
sur un ensemble de 42 disques pris au
hasard.
Untitled Event au Black Mountain
College, considéré comme le premier
happening de l’histoire, avec Merce Cunningham, Robert Raushenberg, David
Tudor, Charles Olsen, Mary Caroline
Richards, Jay Watt.
4’33” au Maverik Hall de Woodstock,
avec David Tudor au piano. « Dans la chambre
sourde de l’Université de Harvard, j’ai compris
que le silence n’était pas l’absence de
sons, mais le fonctionnement involontaire
de mon système nerveux et de la circulation
de mon sang. C’est cette expérience et les
tableaux blancs de Raushenberg qui m’ont
conduit à composer 4’33”. »

 

1956. Donne des cours de composition de
musique expérimentale à la New School for
Social Research à New York, auxquels
assistent des peintres, cinéastes, musiciens,
poètes, dont Allan Kaprow, Jackson
MacLow, George Brecht, Al Hansen et Dick
Higgins, George Segal, Larry Poons et Jim
Dine.
 

1957. Concerto pour piano et orchestre
 

1958. Indeterminacy, conférence à Bruxelles.
Début de la série des Variations [1958-1966]
Concerto pour piano et orchestre au
Town Hall de New York
 

1961. Publication de Silent, recueil de textes
et de causeries. Atlas Ecliptalis.
 

1964. Tournée mondiale de 6 mois avec la
Merce Cunningham Dance Company
 

1966. 9 evenings : Theater and Engineering
 

1967. Publication de A Year from Monday.
New lectures and Writings. HPSCD, composition
sur ordinateur. Lit le Journal de Henry
David Thoreau : « j’ai travaillé avec tout le
temps »
.
 

1969. Exposition d’une série de lithographies
à New York
 

1972. Publication de The Mushromm Book.
[Le livre des champignons]
 

1973. Publication de M.Writings ’67-72’
 

1979. Roaratorio, an Irish Circus on
Finnegans Wake
, d’après James Joyce
 

1983. Publication de X.Writing’s ‘79-82’.
Ryoanji
, pour percussion
 

1987. Europeras 1 & 2 dont le matériel musical
consiste en des fragments d’opéras des
18ème et 19ème siècle, des ready made music.
 

1990. Europeras 3 & 4
 

1991. Europara 5 et Sixty-Two Mesostics
Merce Cunningham pour une voix sans
accompagnement avec un microphone.
 

1992. Seventy-Four pour orchestre, sa dernière
composition commandée par Dennis
Russel Davies et l’American Composer
Orchestra, qui sera donnée après sa mort
qui survient le 12 août à New York.
 

1994. Création à Bruxelles par la Merce
Cunningham Dance Company de Ocean,
pièce de 90’ qu’il a imaginée pour un
orchestre de cent douze solistes, composée
par son assistant Andrew Culver, comprenant
32067 sections et les sons électroniques
de David Tudor. La chorégraphie de
Cunningham comprend 128 phrases assemblées
en fonction des lois du hasard.