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Thierry Baë a disparu

vendredi 23 et samedi 24 février à 20h30 à la Cartonnerie, La Friche La Belle de Mai

coproduction centre chorégraphique national d’Aix-en-Provence, centre chorégraphique national de Créteil (accueil studio), centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape (accueil studio), Danscentrumjette à Bruxelles, ARCADI (action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile-de-France)
avec le soutien de Culturesfrance

avec Thierry Baë, Denis Robert film François Lejault scénario original Thierry Baë musique Benoit Delbecq lumières Pierre Zach
 

« L’évolution du champ chorégraphique contemporain fait que beaucoup de ses acteurs ont adopté différents modes “d’entraînement”, éventuellement éloignés des pratiques de danse conventionnelle. Les raisons sont plurielles : certains cherchent, en cela, à modifier leur langage corporel, à altérer les habitudes et les mécanismes (ex : tango, arts martiaux). D’autres voient la limite du “principe technique” : le développement d’une technique conforte un langage, le précise, certes, mais aussi inéluctablement le circonscrit à un cadre contraignant.

Un bref coup d’œil vers le passé nous rappelle que la recherche d’une danse hors cadre est ancienne (cf Ruth Saint Denis et les danses exotiques), et qu’elle vise à trouver d’autres réponses aux questions esthétiques et humaines et à modifier la préhension de « l’outil-corps”.

Pour ma part, l’urgence liée à ma santé (cf Journal d’inquiétude) m’a fait chercher d’autres pratiques de corps, voire des traditions éloignées des nôtres. Ce questionnement m’a amené à interroger mes amis, pairs, artistes, chorégraphes, sur leurs pratiques annexes, qui, pour certains, deviennent centrales et se substituent à l’entraînement traditionnel du danseur.

Je souhaite ainsi mettre en scène et en images cette recherche : quelle doit être ma pratique pour vivre ma vie d’artiste ? Mais aussi élargir ce questionnement à d’autres, mettre en regard et en perspective, parler des pratiques qui nourrissent.

Un être humain artiste nourrit son aptitude au sensible par l’équilibre des sens. Au musée ou au spectacle est favorisée la mise à distance des autres sens ; la représentation peut tenter mieux. Les sens s’épanouissent par le développement de la conscience de ceux-là.

C’est un devoir d’artiste (une condition sine qua non ?), et ce pourrait être celui de tout spectateur.

Mieux ou moins entendre, voir, toucher, conditionne l’aptitude à recevoir et donner du sensible ; le mieux ou moins sera affaire de conscience. »


 

La Marseilllaise - 24/02/2007  (PDF - 249.3 kio)
La Provence - 24/02/2007  (PDF - 501.4 kio)