Sans titre, performance

Caroline Delaporte, compagnie Echelle 1, sera en résidence de création à La Friche La Belle de Mai à partir du 11 mars.
Le 22 mars, elle donnera un petit aperçu de son projet qui verra le jour en mai 2002.
 

Petit historique et introduction
Parallèlement à ma formation à l’école d’art du Havre, j’ai pratiqué le théâtre d’improvisation, c’est à dire la possibilité de recréer des comportements humains, de fabriquer des images de comportements. Cela m’a fortement attirée et même captivée.
Je suis entrée sur concours à l’E.N.S.A.C. à Châlon-en-Champagne (École Nationale Supérieure des Arts du Cirque), où j’ai suivi pendant trois ans une formation théâtrale, acrobatique, chorégraphique et musicale intense et décloisonnée.
L’abstraction répétitive des jeux du cirque me parait (aujourd’hui encore) chargée de mystérieux signes, comme un rituel primitif européen, sérieux et drôle. J’ai conçu un personnage clownesque : « Bernard », fortement influencé par le duo Dominique Chevallier - Catherine Germain, qui avait été un vrai détonateur pour le clown de théâtre minimaliste à l’époque.
Presque au même moment ma rencontre avec la danse contemporaine était déterminante à travers des artistes tels que Martine Pisani et Marco Berrettini.
Le travail de fusion avec les objets était amorcé avec le jonglage, il s’est continué dans des actions plus composites :
— construction de saynètes autour d’un état poussé à l’extrême équilibre, dénuement ou lenteur par exemple.
— superposition et collages dadaïstes de gestes ancestraux, pris dans les domaines variés des travaux physiques, des arts et des loisirs.
— travail plastique avec des formes et des objets, souvent en matériaux légers (bâches, papiers, filets, petits meubles, ustensiles...) qui dessinent un espace de jeu.