ressources Daria Faïn spectacle Oui, ce n’est pas trop

Oui, ce n’est pas trop

du mercredi 26 au vendredi 28 avril 2000 à la Minoterie, théâtre de la Joliette

chorégraphie-danse : Daria Faïn musique : Drew Gardner
lumière/scénographie : Lindsay Stefans et Sophie Boursat
texte et voix : Julie Patton carcasse (objet) : Robert Kocik
 

Non ce n’est pas assez car la somme des parties sera toujours inférieure au tout.
Voilà, oui, ce n’est pas trop
 

Cette pièce fait partie de ce que j’appelle, une Enquête Opéra(c)tionelle qui pose la question « qu’est-ce qui nous prend ? ». Elle cristallise deux années de recherche à New York, avec une équipe disparate.
Il s’agit d’une géométrie des sens et des éléments, d’une mort, d’une langue -garder la chaleur dans le corps. « Oui, ce n’est pas trop » répondra à « Qu’est-ce qui nous prend ? » présenté cet été à New York au Ice Factory Festival avec d’autres morceaux du puzzle et d’autres participants.
 

Si je choisis de travailler dans un espace vide ou sans caractéristiques particulières, la structure du corps devient un moyen pour marquer l’espace. Lignes engendrées par le corps. Projetant des géométries pour créer des
tensions ambiantes. Géométries abstraites concrétisées par le mouvement des corps dans l’espace.
 

Quand je travaille avec des interprètes (danseurs, acteurs, metteurs en scène, musiciens), je travaille avec l’écart entre ce qu’ils ont à l’esprit et ce qu’ils exécutent.
 

Je me retrouve moi-même travaillant dans différents écarts. Plus précisément, l’écart entre l’improvisation et le matériel fixé. Ou bien, le fait que l’interprétation d’une pièce fixée soit, dans une large mesure, de l’improvisation. L’écart entre ce que je veux en tant que chorégraphe et ce que les interprètes comprennent. La trémulaton de la double-image, la dissonance, les prises différentes.
 

Tout cela pour converger à un point de rencontre où l’action est permise. Approcher un vocabulaire commun pour exprimer librement la nécessité
de chaque corps dans l’espace.