ressources Christine Fricker spectacle Ou bien

Ou bien

du mardi 6 au samedi 10 mars 2001 à la Friche la Belle de Mai

Co-production : Compagnie Itinerrances - Marseille Objectif Danse - Théâtre Le Sémaphore, Port-de-Bouc.
La compagnie Itinerrances est subventionnée par la Ville de Marseille et le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Chorégraphie Christine Fricker Danseurs Adriana Alosi, Christophe Apprill, Ghislain Carosio, Michaël Cros, Christine Fricker, Kamel Tir Bande son Didier Melaye Décors Véronique Lauze Lumières May Rigoine de Fougerolles Costumes Michèle Paldacci/Le Petit Atelier Texte et direction d’acteurs Pascale Vardanéga
 

Pièce ciné-chorégraphique pour trois duos, trois espaces cloisonnés.
Des actions voisines se côtoient ou se superposent.
L’image en noir et blanc résonne avec celle qui précède, les gestes se répètent, le rythme des corps donne sa logique au récit, le cadre se resserre.
« Je crois qu’au cinéma il ne peut y avoir que des histoires d’amour ».
(Jean-Luc Godard)
Il sera question d’emprunter au cinéma cet art de la fragmentation, ses techniques (découpage, rupture du champ, plans larges ou rapprochés…) et sa puissance évocatrice.
En donnant de la chair à la lumière, du corps à l’image, de la matière au récit, on oscillera entre le réel et la poétique.

Christine Fricker


 

Mon intérêt pour le cinéma vient de la puissance évocatrice de cet univers, tant visuel que sonore.
J’ai pu éprouver quelques chocs cinématographiques qui sont ancrés en moi et qui ont nourri mon imaginaire. Je pense à Jim Jarmush, à Scorcese, Woody Allen, Fellini…
La musique n’est pas seulement une illustration sonore, c’est une réelle symbiose.
Récemment avec « In the mood for love » de Wong Kar-Wai, on assiste à cette rencontre parfaite du son et de l’image.
Je suis nostalgique de la naïveté de certains classiques, séquences de grâce absolue où l’on se sent physiquement transporté par l’image.
A l’ère des effets spéciaux, on prend tout autant de liberté avec la réalité mais moins de poésie.
La création ciné-chorégraphique « Ou bien », pourrait être un hommage à l’art cinématographique, à tous ces mythes hollywoodiens, à leur présence charnelle…
Cet espace de désirs, je le revendique aussi dans ma danse.

Christine Fricker
décembre 2000