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Le cas d’le dire ...

du jeudi 28 au samedi 30 octobre 2004 à la Minoterie, théâtre de la Joliette

Avec l’aide du Théâtre de la Minoterie et de Marseille Objectif Danse.
Remerciements pour le prêt des studios à la compagnie La Liseuse - la compagnie Kelemenis - la compagnie Propos - Jean-Pascal Gilly.

chorégraphie - mise en son et lumière de François Bouteau avec un thème musical de César Bouteau une voix d’Antoine Lengo
interprètes : Anne-Sophie Fayolle - Corinne Pontana
 

La compagnie Abdel Blabla aurait bien fait une pause cette année pour préparer un gros projet l’année prochaine, mais comme son nom l’indique, il fallait qu’elle dise quelque chose en passant, et le parcours à la Minoterie depuis quelques années pouvait tout naturellement amener ce duo féminin ‘...le cas d’le dire’.
 

Bien sûr les voix intérieures sont convoquées sans le faire exprès. En voilà une ou deux qui donnent leur point de vue sur la question.
 

C’est le cas d’le dire, elle pense.
Je dis « elle » parce qu ‘elles sont les deux voix intérieures d’une même personne. Elle pense donc.
Pour une voix intérieure c’est le cas d’le dire.
Pour une voix intérieure il y a toujours à dire, même sur rien, même avant qu’il y ait quelque chose à dire.
Mais justement c’est drôle ce qu’on peut se dire avant d’avoir trouvé quoi dire. C’est intrigant ce qu’on peut se dire quand on hésite encore.
C’est fou les jugements qu’on porte sur soi-même avant d’avoir fait
quoi que ce soit.
Elle serait prête à décider qu’elle devrait se lancer dans la politique.
C’est vraiment le temps pour quelque chose, dire quelque chose, faire
quelque chose.
Pour l’instant elle se dit quelque chose
Est ce que ça sert à ...
Je voudrais l’encourager.
Et oui, j’adore mettre le doigt sur le côté vivant
et même vital
de la partie floue
de la pensée intérieure.
J’adore faire naître le mouvement et puis la danse de cette énergie là.
C’est formidable de réinventer la danse avec des interprètes-
Ce lieu commun du travail chorégraphique se doit de redevenir vrai
à chaque fois ...
Et bien là, pas d’hésitation, on tient le bon bout, on tire dessus, quitte à prendre le risque de se retrouver cul-par-dessus-tête.

François Bouteau