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Simone Forti

Danseuse et chorégraphe américaine de notoriété internationale, Simone Forti, née en 1935 en Italie, est contrainte de s’exiler à Los Angeles au début des années 40.
Tout en pratiquant l’action painting, elle débute la danse en 1955 avec les ateliers d’improvisation d’Anna Halprin à San Francisco.
Dans les années 60, Simone Forti suit à New York les ateliers d’improvisation de Robert Dunn. De 1962 à 1966, elle se consacre activement aux premiers happenings avec Robert Whitman, puis oriente son travail vers la parole. Elle collabore alors avec les artistes du Judson Dance Theater de New York, notamment Trisha Brown, Lucinda Childs, Yvonne Rainer et Steve Paxton.
 

Comme d’autres postmodernes, elle intègre à son travail les dimensions de hasard, de procédures aléatoires et l’improvisation.
Développant un travail chorégraphique conceptuel et minimaliste, elle rejette les mouvements “isolés, fragmentés et artificiels” ; l’observation des animaux, de la nature et des enfants lui permettra d’élaborer un vocabulaire de “mouvements naturels” et issus du quotidien.
A partir de 1986, elle développe avec la Simone Forti & Troupe une série de Land Portraits, transformant l’espace de danse en véritables paysages.
Parallèlement, Simone Forti élabore une danse narrative mêlant parole et mouvement (Logomotion), dans laquelle les évocations parlées, ayant peu à peu évolué vers l’écriture de textes poétiques, suscitent, ponctuent et thématisent ses improvisations.
Elle publie son premier livre Handbook in Motion en 1974, traduit en français en 2000 dans Nouvelles de Danse (Editions Contredanse) sous le titre Manuel en mouvement.
 
Lauréate de nombreux prix, Simone Forti continue à plus de 70 ans d’enseigner et de performer dans le monde entier ; son travail et ses recherches en font une référence pour toute une génération d’improvisateurs