ressources Foofwa d’Imobilité spectacle Media Vice Versa

Media Vice Versa

du jeudi 10 au samedi 12 avril 2003 à la Minoterie, théâtre de la Joliette

production : Neopostist Ahrrrt avec le soutien de la Fondation Suisse pour la Culture Pro Helvetia, du Département des Affaires Culturelles de la Ville de Genève, de la Fondation Nestlé pour l’art, de la Loterie Suisse Romande avec la collaboration de l’ADC et du théâtre de l’Arsenic

spectacle chorégraphique conçu et réalisé par Nicolas Rieben et Foofwa d’Imobilité chorégraphie : Foofwa d’Imobilité interprétation : Pascal Gravat, Franziska Koller, Anja Schmidt et Foofwa d’Imobilité création musicale : Christian Marclay en collaboration avec Elliott Sharp costumes : Marine Barone
 

Media Vice Versa est une collaboration entre le plasticien Nicolas Rieben, le danseur chorégraphe Foofwa d’Imobilité et l’artiste Christian Marclay.
Tous trois sont d’origine genevoise, mais ont émigré et travaillent à New York.
De la connaissance de leurs travaux réciproques sont nées la curiosité et l’envie de confronter leurs univers respectifs. Nicolas Rieben est plasticien, mais il s’est intéressé à participer également à la chorégraphie en la traitant comme un élément visuel.
Pas de division dans la conception du travail.
Un projet vice et versa, en mouvement.

Media Vice Versa, ou comment parler de l’ambiguïté des notions d’espace privé et d’espace public, de temps réel et différé, ainsi que de l’apparente distinction entre le concret et le virtuel dans notre monde télévisuel.
 

Le corps virtuel tel que nous le présentent les images télévisuelles contemporaines (pensons par exemple aux cartoons numérisés) est pris dans un mouvement continu et dans une rapidité artificielle. Il est désincarné, manipulé et manipulable.
Et bien sûr, il n’est pas affecté par la loi de la gravité.
Nous travaillons sur les façons de rendre sur scène cet impossible. Il nous faut oublier les lois de la danse contemporaine, comme celles qui régissent le poids du corps ou la respiration. On doit toujours donner l’impression d’être constamment soulevé, sans prises avec le sol. Chacun de nous doit repenser sa relation avec la gravité et donner une nouvelle dynamique au mouvement. D’une façon générale, les corps des danseurs ne se touchent jamais, mais évoluent dans le vide et l’aléniation. Nous montrons aussi l’indécence, le vide et la fausseté de l’exposition de ces corps virtuels. Parfois, cependant, l’individualité reprend le dessus et sert d’antithèse aux mutants.

Propos recueillis pas Anne Davier,
in Journal de l’Association pour la Danse Contempraine à Genève.