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Hommage à la comédie musicale égyptienne

montage, Cinémathèque de la danse, 1998, 56’

samedi 15 juin | 21h30 | toit-terrasse de la Cité Radieuse
 
5ème Carte Blanche à marseille objectif DansE, dans le cadre du Festival de Marseille

Cinémathèque de la danse, 1998, 56’
 
montage réalisé avec des extraits des films suivants : Al-Wahch / Le Monstre, 1954, de Salah Abou Seif, Intiqâm al-habib / La Vengeance de l’être aimé, 1951, de Gianni Vernuccio, Tamr henna / Fleur de henné, 1957, de Hussein Fawzi, Gharâm wa Intiqâm / Amour et vengeance, 1944, de Youssef Wahbi, Mâ t’oulch lihadd / Ne le dis à personne, 1952, de Henry Barakat, Taxi al-gharâm / Taxi d’amour, 1954, de Niazi Mostafa, ’Ifrîtah hânim / Madame La Diablesse, 1949, de Henry Barakat, Sigârah wa kâs / Un verre, une cigarette, 1955, de Niazi Mostafa, Fatmah, 1947, de Ahmed Badrakhan, Anta habîbî / Tu es mon amour, 1957, de Youssef Chahine
 

avec, par ordre d’apparition Samia Gamal, Hassiba Rouchdi, Naïma Akef, Asmahane, Farid el-Atrache, Abdel Aziz Mahmoud, Kouka, Oum Kalthoum, Hind Rostom, Mariam Fakhr Eddine, Nadia Gamal, Dalida
 

 

LA COMÉDIE MUSICALE ÉGYPTIENNE
 

« Art de variété, de divertissement populaire, l’enjeu de la danse orientale se situe dans cet espace où le pur et l’impur, le masculin et le féminin échangent allusivement leurs signes : cercles de lumière dont la danseuse par saccades, ondulations, reprises successives du même motif semble étendre pas à pas la zone d’influence, dessiner la ligne d’ombre avant de revenir sur ses pas, une fois atteint le cycle magique de sa métaphore.
 

Tour à tour sensuelle, provocante, gracieuse et espiègle, la danseuse, dans les comédies musicales égyptiennes, toujours éblouissante, détient le centre des regards.
 

En rupture avec l’immobilisme des rôles masculins (chantant ou pas), elle ouvre l’espace, permet aux désirs de circuler, aux sentiments et aux émotions de se réaliser. Les images presque exclusivement frontales mettent en valeur cette dimension, comme elles soulignent l’aspect théâtral des décors et des situations qui se retrouvent d’un film à l’autre. Et cette répétition des thèmes, la tendresse naïve, parfois enfantine qui s’en dégage, loin de nous lasser, semblent au contraire faire basculer le récit cinématographique à son tour dans la danse.
 

La caméra, comme d’évidence, est placée d’emblée au cœur des êtres et des choses : observant ces personnages – danseurs, compositeurs, artistes de music-hall – débattre des leurs quiproquos amoureux, les suivant sur les scènes de cabaret, le long des rues, sur les rives du Nil ou dans les voitures américaines qui les entraînent à folle allure sur la route du désert, nous apprenons tout sur le Caire, l’amour de la vie et la séduction des femmes dans la société égyptienne des années 50. »
 

Patrick Bensard, directeur de la Cinémathèque de la Danse [Paris]