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Gazaoui devient jour de vent (chantier)

vendredi 6 mars à 19h00 au Studio, Friche la Belle de Mai

Résidence du 23 février au 6 mars 2009 au Studio, Friche la Belle de Mai

Interprétation Balkis Moutashar Chorégraphie, lecture & textes Robin Decourcy Composition sonore David Chapuis
 

Une danseuse, Balkis Moutashar propose à trois hommes d’origines et de générations différentes (Eric Houzelot, Robin Decourcy et Roberto Vidal), œuvrant dans la danse sans forcément en être issus, de créer chacun pour elle un solo de 9 minutes en 9 jours de travail. Trois parties d’un même triptyque baptisé 6 yeux, 1 visage et 2 pieds (pour le moment), trois regards d’hommes sur le corps d’une femme qui pourrait être enceinte, jouant du possible et du réel, du processus de création de l’art comme de la vie.
Le petit jeu de l’art et de la réalité interrogeant le corps, son opacité et son épaisseur, sa transformation ; l’origine, l’identité et la transmission ; le rapport du processus à la création à venir, la naissance et la mort,
les représentations sociales et fantasmées du corps « procréatif »....
 

Gazaoui devient jour de vent, second volet de ce projet en triptyque et chorégraphié par Robin Decourcy, mêlera danse et composition sonore.
Une retrouvaille pour Robin Decourcy et Balkis Moutashar qui avaient déjà collaboré en 2005 pour « Les créatures n’ont pas d’ombre » présenté dans le cadre du festival Dansem.
 
"Comment évoquer la gestation d’un foetus aux heures si fragiles des génocides protégés par les puissances régnantes ? Comment danser la naissance d’une petite fille au moment où mille enfants quittent la chaîne humaine en quelques secondes, le corps nécrosé par du phosphore ? "
Et enfin d’une manière plus personnelle... comment puis-je prétendre à une activité artistique alors que la culture même est devenue une arme économique de masse ? Quelques questions difficilement résolvables que j’inclus au centre de ma proposition.
 

"Je pose ma main sur son ventre. J’attends peu. Je pense
que c’est sa tête. Il y a des coups. Voilà sa main, petite, derrière la
peau tendue, extensible. Je n’ai pas conscience d’être son père.
Je n’y accorde sans doute pas d’importance.
"

Robin Decourcy