ressources Olga Mesa spectacle On cheRchE uNe dAnse

On cheRchE uNe dAnse

2005 - hiver

du mercredi 6 au vendredi 8 avril 2005 à la Cartonnerie, Friche la Belle de Mai

production : Cie Olga Mesa
coproduction : Parc de La Villette dans le cadre des Résidences d’Artistes 2004 ; Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de la convention AFAA / Franche-Comté ; Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne dans le cadre de la mission Accueil-studio - Danse Bassin Méditerranée 2004 subventionné par la Commission Européenne dans le cadre du programme Culture 2000 ; Consejeria de las Artes - Comunidad de Madrid
soutiens : Théâtre de la Ville ; Théâtre de la Bastille ; Théâtre Pôle Sud à Strasbourg ; Centre National de la Danse ; Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon

direction et conception : Olga Mesa co-création et réalisation : Olga Mesa, Daniel Miracle, Nilo Gallego textes pour (ne pas) être écoutés : Olga Mesa, Daniel Miracle, Nilo Gallego - avec la collaboration de Jean-Pierre Laroche, des participants des ateliers donnés pendant la création et du public photos : Laura Arlotti chargée de production et de diffusion : Kristell Guiguen remerciements : à tous les participants des ateliers, mais aussi à Laurent Berger, Denise Burguender, Jean Charmoille, Noël Claude, Patrick Colson, Mehdi Idir, Jean-Pierre Laroche, Pino Mesa, Thierry Meyer, Jean-Yves Monnier, Nathanaël Wong
 

On cheRchE uNe dAnse commence en plaçant le regard par-delà la nature des trois objets-instruments-protagonistes : Daniel Miracle et sa caméra à la main, comme témoin de situations et de restes du moment qui n’est déjà plus visible ; Nilo Gallego et ses prises de son de l’instant depuis l’intimité et le silence ; et ma présence comme construction d’espaces du corps et de sa mémoire.
 

Construction d’un “making of” dans lequel les images et les sons, qui s’enregistrent en direct, ne se voient pas ni ne s’écoutent. Ces captations absentes créent un dialogue d’approximations physiques à l’intérieur d’un espace commun où le plus proche, “l’autre”, met en question notre propre interprétation de notre entourage et de nous-mêmes. La fragmentation de ces actions situe les trois interprètes dans un “hors champ” permanent où la présence laisse, en passant, des traces du non encore visible.
 

Dans le cadre du projet Más público, más privado, dont On cheRchE uNe dAnse est le quatrième mouvement, je cherche à construire des situations qui s’identifient avec le processus de travail de l’artiste, son évolution à l’intérieur de l’œuvre et le lieu qu’il souhaite y occuper. S’ouvrent alors des questions sur la visibilité de ce processus et la manière non seulement de le montrer, mais encore de le partager avec le spectateur.
 

Nous recherchons des temps morts entre les actions, car ceux-ci sélectionnent intuitivement l’instant comme témoignage de ce qui est sur le point de disparaitre, ou le contraire. Et c’est là que devient écriture, le regard transitoire entre visible et invisible, cet espace où le corps se révèle comme pensée et mémoire.
 

Comme l’indique le titre On cheRchE uNe dAnse, nous sommes des chercheurs, des ratisseurs, des plongeurs entre l’observation et l’action. Nous ne trouvons pas une danse, mais nous cherchons un espace où pouvoir la constituer et la partager, où l’expérience personnelle de l’interprète propose des espaces privés, nus, exposés et confrontés au regard de l’autre et à son propre regard.
 

Cette réalité du corps, comme écriture du désir, nous situe dans un espace antérieur non encore visible, dans un rythme latent sans forme précise encore.
 

Nous cherchons le hasard de ces rencontres imprévues entre réalité et fiction. Intimité fragile à s’inscrire dans le temps d’une histoire possible parmi de nombreux autres possibles...

Olga Mesa
La Marseillaise - 04/04/2005  (PDF - 257.6 kio)